Nos Instruments – Accordéon – Orchestre d'Accordéon Dolanc

Vers 3000 avant J.C:

Apparition du "cheng", l'un des tout premiers instruments à vent ayant utilisé le principe de l'anche libre.

C'est en 1829 que Cyril Demian, facteur d'instruments Autrichien, dépose un brevet pour l'invention de l'accordion (le mot accordéon n’apparaîtra que vers 1830) qui va connaître un succès phénoménal pour des raisons bien évidentes dont sa petite taille, qui convenait parfaitement au voyageurs, deplus, il était facile d'interpréter des airs populaires avec beaucoup d'aisance.

L'instrument de Demian est d'abord plutôt rudimentaire mais il évolura rapidement vers l'accordéon diatonique tel que nous le connaîssons aujourd'hui.

Charles Wheatstone
1802 - 1875

un peu plus d'un mois d'intervalle le physicien anglais Charles Wheatstone dépose un brevet d'invention pour le concertina.

Akkordeon (vers 1830)
Musikmuseum Klingenthal All.

Concertina (vers 1850)
Colléction Geuns - Graham/NL

Par la suite, dans le courant du 19e siècle, divers perfectionnements sont intervenus principalement sur les registres, c'est-à-dire sur la mise en vibration de plusieurs anches pour une seule touche enfoncée. Ce principe déboucha sur l''accordéon chromatique qui s'est dévellopé dans le premier quart du 20e siècle.

Accordéon N. Paziani 1878

L’accordéon ne comporta tout d’abord qu’un seul clavier, dit clavier «chant», auquel vint s’ajouter, après 1880, un second clavier pour l’accompagnement. En 1895, on inventa le système unisonore, grâce auquel chaque touche produit un son unique, que l’on tire ou que l’on pousse le soufflet.

Puis, dès le début du 20e siècle, beaucoup d'accordéonistes s''acharnèrent à élever l''accordéon au rang d'instrument de concert. Ces recherches ont conduit aux deux modèles "classiques" d'aujourd''hui : l'accordéon à basses chromatiques et l'harmonéon.

Accordéon à boutons Piermaria

Accordéon à clavier Pigini

Dans les années 1970 est apparu l’accordéon électronique, de deux types: dans le premier, il est muni d’un soufflet et d’anches auxquels s’ajoute un commutateur permettant aux touches de commander un générateur de sons électronique.

Dans le second (voir ci-contre), la génération des sons est purement électronique, le soufflet, qui n’aspire pas d’air, servant uniquement à contrôler l’intensité sonore.

Electronium Fa. Hohner

Le bandonéon fût inventé par Heinrich BAND (à qui il doit son nom) à la fin des années 1840, représentant une version améliorée du concertina. Son étendue est importante et aucun clavier ne comporte d'accord préparé, comme l'accordéon.

Bandonéon (vers 1880), Colléction Geuns - Graham/NL

Le timbre particulier de cet instrument provient de la forme des anches et du registre utilisant simultanément deux lamelles (2 sons) accordées à l''octave pour une même touche. On construit des bandonéons jusqu''à 130 tons, il est de nos jours à 220 tons.
A une certaine époque le bandonéon est partout. D'anciennes photos montrent des sociétés défilant dans les rues de villes allemandes en se produisant lors des manifestations et fêtes.

Bandonéon (2000), Gutjahr - Berlin/All

Né en Allemagne, le bandonéon est devenu en Argentine l'instrument "national" grâce aux émigrants en partance pour ce pays au siècle passé.

Les premiers musiciens qui l''adoptent sont Domingo Santa Cruz et Pedro Avila en interprétant des milongas (premiers tangos). Le compositeur de tango le plus important dans la première moitié de notre siècle est Carlos GARDEL mais la grande figure marquante est Astor Piazzola (1921-1992). Elève de Nadia Boulanger en France, il est considéré comme un pionnier avant-gardiste avec son "nuevo tango" très représentatif de la musique traditionnelle argentine.

Le bayan (ou accordéon basses chromatiques) est l'accordéon de concert russe. Il comporte 105 boutons en 5 rangées au clavier main droite, et 120 boutons sur 6 rangées au clavier main gauche.

Un mécanisme permet d'obtenir de ce clavier soit des accords, soit des notes pures, donnant ainsi une grande étendue sonore au bayan, lui permettant l''exécution de n''importe quelle pièce classique ou moderne. (Tchaïkovsky utilise 4 accordéons dans sa seconde suite pour orchestre symphonique). Le bayan donne toutes les notes de la gamme chromatique tempérée, et ses boutons sont disposés de telle sorte que l'on puisse jouer dans n'importe quelle tonalité sans changer de doigté. Des anches de forme et matériaux différents permettent diverses sonorités pour une même note, et comme sur l''orgue, un système de registres distribue l''air sur tel jeu ou combinaison de jeux, permettant ainsi de varier le timbre. La commande de ces registres se fait par 16 touches situées au dessus du clavier droit, et les plus utilisés peuvent également être commandés par 7 boutons situés sur le dessus de l'instrument, manoeuvrables par un appui du menton.